Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque !

Attention ! Grande nouvelle à venir ! 

Après trois ans d’aventures sur Wheelcome, je suis super heureuse de vous annoncer la sortie de mon premier livre Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque aux Editions Grasset, est sorti !

Difficile de vous en parler objectivement, car ce livre est pour moi une vraie tranche de vie, une charnière que j’ai mis deux ans à écrire, et pendant laquelle il s’est passé beaucoup beaucoup de choses, de la fin de mes études à mes débuts dans la pub, en passant par ma récente vocation entrepreneuriale ! C’était intense ! Et j’avais envie d’aller plus loin que les petits récits vifs et corrosifs de Wheelcome, de prendre le temps de vraiment raconter et surtout partager. Mais attention ! Pas de mélodrame au programme ! Bien au contraire… ;)

Et d’ailleurs ce livre m’a valu une épopée assez rocambolesque la semaine dernière, où j’étais invitée chez Europe 1, pour parler du blog, du livre, de Wheeliz, et des 10 ans de la loi sur le handicap. Ils avaient donc évidemment tout lu, et on aurait pu s’attendre à ce qu’il n’y ait pas de mauvaise surprise sur place – surtout que je leur avais demandé « vous êtes accessibles c’est bon ? vous êtes surs hein ? » – « oui oui pas de problème, un vigile vous attendra devant pour vous faire passer par l’accès spécial » -.

ET BAH NON ! Hahaha

Déjà (mais ça c’est 100% ma faute), je suis arrivée ventre à terre 10 min avant le passage à l’antenne, donc c’était chaud chaud niveau timing. Mais encore jouable. Je retrouve le vigile comme convenu, il me fait passer par un accès tout ce qu’il y a de plus accessible, jusqu’à un escalier de 3 marches, qu’il monte sans trop sembler se soucier de moi.

– Euh… Désolée Patrick, mais là y’a des marches ! Je fais comment ?

– Ah ! Bah on va vous porter non ?

– Euh… NON. Il est où l’accès spécial ? 

– Bah c’est ça !

– Mais c’est pas du tout possible ça ! Je peux pas ! 

– Bah on va vous sortir de votre fauteuil ! 

– HAHAHA JE CROIS PAS MON POTE ! C’était pas du tout le deal ! On fait comment là ? 

Pour vous donner une petite idée de la pression qui commençait à monter, dites vous que les minutes tournaient et qu’on était à genre 5 min du grand direct. 

Mais pas de panique. On essaie de trouver une solution. Je demande alors :  » vous auriez pas des rampes par hasard ? » – on sait jamais… 

– Ah bah si ! 

OK… ON EST PAS RENDU LÀ MEC ! Va falloir passer à l’action ! 

Il va donc me chercher les rampes, qui soit dit en passant, étaient super casse gueule, j’avais l’impression d’être un funambule avec deux ficelles de string sous chaque roue.

Mais bon, pas de panique, j’arrive en haut des marches, direct dans 2 minutes, on se trace jusqu’à l’ascenseur, on monte, plus que quelques mètres avant le studio, et là GROSSE BLAGUE 7 MARCHES POUR ENTRER. 

J’ai un peu l’impression que le mec qui m’avait dit que c’était accessible s’est bien foutu de ma gueule, ou alors qu’il était ivre. J’hésite. Et là les journalistes sortent du studio en panique totale 30 sec avant le passage à l’antenne, et me disent « Rolalala c’est fou ! Comme dans votre blog ! »

AH BAH OUI. Ca c’est sur ! C’est fou que personne n’ait tilté qu’il y aurait comme qui dirait un légère problème d’accès quand vous m’invitez à parler d’accessibilité dans un lieu qui ressemble aux escaliers de Poudlard tellement y’a des marches partout ! 

 Et là, panique général, jingle de l’émission qui commence, impossible de monter. Les journalistes retournent en studio pour sauver les meubles et moi je reste plantée, avec une horde de gens sortie de nulle part qui commencent à stresser et à courir dans tous les sens pour trouver une solution.

J’ai même cru qu’on allait perdre l’assistant de production, qui était littéralement en nage, mais qui voulait surtout pas que je panique à mon tour, et qui du coup essayait de me/se rassurer « Ne vous inquiétez pas Charlotte, on va trouver une solution ».

Vachement crédible.  

Et là mon pote des rampes a comme un éclair de génie, il s’en va en clamant « Ah mais on va mettre les rampes ». Et là j’ai commencé à paniquer en me disant que s’il allait chercher les mini rampes pour 3 marches en espérant m’en faire monter 7 ça allait pas du tout du tout le faire ! 

Pendant ce temps l’émission avait commencé et j’entendais les journalistes « Alors on est dans une situation un peu rocambolesque, puisque Charlotte est là mais on n’arrive pas à la faire entrer dans le studio ». 

En vrai j’avais envie de rire. Et encore plus quand le mec revient avec effectivement les petites rampes et me fait une installation comme ça : 

Et le pire c’est qu’il y croyait vraiment ! 

Je vous passe les détails parce que ça a duré assez longtemps, les gens couraient, réfléchissaient, paniquaient, bref, jusqu’à ce que quelqu’un décide finalement : « Et si on allait dans le studio du rez de chaussée ? »

Là j’ai cru que c’était moi qu’on allait perdre. 

– Vous avez un studio au rez de chaussée ??? Et vous me l’avez pas dit avant ?? 

– Bah non on y a pas pensé. 

Les mots me manquèrent. 

Sérieusement.

Et donc après 20 min de galère intense, on s’est installé dans un petit studio tranquillou, et les journalistes m’ont rejointe à la coupure pub en courant. 

Bref, on y est arrivé ! Après avoir fait courir 30 personnes et donné des sueurs froides à la moitié de l’immeuble, l’émission pouvait continuer.

Merci quand même, parce que c’était pas évident.

Si vous cherchez le livre, vous le trouverez

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