Fragments sur les Paralympiques

« Tu veux pas écrire un truc sur les Paralympiques ? J’aimerais bien avoir ton avis. »
Alors les amis, je risque de vous décevoir, mais je ne suis pas du tout sûre d’avoir un avis éclairé et encore moins éclairant sur le sujet.
À vrai dire, c’est un peu comme ma photo, c’est LE FLOU ARTISTIQUE !

Je n’ai que des interrogations, qui n’ont pas grand-chose à voir les unes avec les autres, et qui parfois même se contredisent.

1/ Est-ce que parce que je suis en situation de handicap, je dois forcément m’intéresser aux jeux paralympiques, et avoir un avis dessus ?

2/ C’est un évènement incroyable qui sensibilise au handicap en montrant des parcours de résilience, d’adaptation, de talents et de performance, pour lutter contre les clichés selon lesquels une personne handicapée serait moins compétente ou capable.

3/ Au-delà du handicap, c’est vraiment l’incarnation du fait que rien n’est impossible. Ce n’est pas parce que tu n’as ni jambe ni bras que tu ne peux pas nager. Quand on veut, on peut. Alors qui que tu sois, tu n’as pas d’excuse, mets ton slip de bain et bouge-toi.

4/ Le discours des points numéro 2 et 3 est peut-être un peu dangereux, parce qu’il ne fait que montrer des histoires de succès individuels, de personnes qui se sont affranchies de ce que la société avait « prévu » et prédit pour eux. Ça ne montre pas le handicap qu’on ne peut pas surmonter, le handicap banal et difficile. Or c’est celui-ci qu’il faut aider.
Est-ce que tous ces succès individuels et l’engouement qu’ils suscitent ne participent pas à amoindrir l’importance du collectif (qui je pense est fondamental) et son immense devoir de responsabilité ?

5/ Est-ce que c’est normal de ressentir de la sollicitude et de la compassion quand une joueuse de basket se renverse avec son fauteuil ? Est-ce qu’on a raison de l’applaudir quand elle se relève ? En vrai, c’est son taff, et son quotidien. Est-ce que c’est validiste ?

6/ Est-ce qu’il vaut mieux être à côté d’un. ami.e accompagnant dans un stade, mais ne pouvoir en avoir qu’un avec soi ? Ou bien être avec tous ses amis, mais être derrière et pas à côté. #TuPréfères

7/ Comment on fait pour que le handicap reste un sujet présent dans le débat public ? Et je ne parle pas de ressortir le dossier du placard en novembre pour la semaine pour l’emploi des personnes handicapées. Peut mieux faire.

J’en oublie sûrement, mais je vous fais confiance pour continuer la liste en commentaires !

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