Russie – Saint Petersbourg

Cet été, je suis partie pour un voyage de 2 semaines avec ma pote Jo, en Russie. GROS GROS CHALLENGE. Nous sommes allées à Saint-Petersbourg et à Moscou. J’étais un peu inquiète, car la Russie n’est pas du tout un pays handicap-friendly – comprenez par là qu’à peu près rien n’est accessible, et qu’il est très difficile de trouver les bonnes infos pour bien s’organiser. La Russie n’a pas du tout le souci des personnes handicapées, qui d’après ce que j’ai compris, restent chez elles sans sortir, d’où le cercle vicieux -je ne sors pas parce que rien n’est accessible / les personnes en fauteuil ne sortent pas donc pas la peine de faire des efforts d’accessibilité. Mais ce n’est selon moi pas une raison pour y renoncer, les nombreuses galères sur place  valent malgré tout la peine d’être surmontées.

Saint-Petersbourg, ville nationale du tourisme, commence à faire quelques efforts. Ainsi, l’Ermitage, le Musée Russe et Saint-Isaac sont équipés de monte-charge datant certes de l’union soviétique (c’est leeeeeent, très leeeeent, et il faut chercher un gardien équipé de clés pendant des heures), mais qui ont le mérite d’exister ! Pour le reste, on fait en fonction de ses moyens et de ses possibilités.

Ne comptez pas sur les transports en commun, il faut tout faire à pied, car rien n’est prévu pour les fauteuils. Le métro a des escaliers qui descendent droit dans les entrailles de la terre, aucun ascenseur of course. Quelques lignes de bus sont équipées de rampes, mais c’est à croire qu’elles n’ont jamais servi ! Le chauffeur a souvent la flemme de l’installer et vous laisse sans scrupule sur la chaussée.

Nous avons tenté une excursion à Peterhof, le Versailles de la Russie. C’est magnifique, ça vaut le coup, mais on n’y accède que par bateau (ou en taxi mais comptez 2h de trajet). Nous avons opté pour le bateau, mais bonjour la galère. Il fallait descendre un escalier pour accéder à l’embarcadère et au quai, puis trouver un moyen de monter à bord. Vu que nous étions deux, et que je n’étais pas d’un grand secours…, nous avons demandé de l’aide aux passants pour porter le fauteuil. Personne ne parle anglais, ce qui a amené Jo a des séances de mimes absurdes, et j’ai failli tomber à l’eau au moment d’embarquer, quand les Russes m’ont soulevée. A part ça, no big deal. Une fois dans les jardins tout n’est que plat, luxe, calme et volupté.

Saint-Petersbourg est un des rares endroits que j’ai visités avec une telle concentration de beauté au kilomètre carré. On croit avoir tout vu, et à chaque coin de rue surgit un palais, une église ou un jardin à couper le souffle, sans parler de la richesse culturelle incroyable dont regorge la ville.

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