Les derniers mois ont été particulièrement intenses et riches en aventures ! Attendez-vous à une déferlante d’articles dans les prochaines semaines ! Voyage, panne de fauteuil, séquestration dans un parking et absurdité architecturale au programme !
Mais j’ai décidé pour une fois de parler d’un sujet un peu différent des autres. Dans cet article, pas d’ascenseur en panne, pas de galère en RER, un sujet du quotidien, mais qui réserve quand même son pesant de cacahuètes.
Comme vous le savez peut-être j’ai déménagé pour m’installer toute seule il y a un moment. Et quelques semaines après mon installation je suis tombée sur un petit chaton abandonné – impossible de ne pas l’adopter – évidemment ! Je suis donc en collocation avec Boulbi, le bien-nommé depuis un peu plus d’un an.
(Là il est mignon, mais ne vous fiez pas aux apparences, c’est un LEURRE)
Et vivre avec un chat quand on est en fauteuil, ça peut donner lieu à des situations… comment dire… franchement ridicules !
Imaginez que vous êtes à moitié paralysé et franchement impotent face à un fauve qui n’en fait qu’à sa tête. Impossible de le pousser, de l’empêcher de faire des bêtises, voire de m’attaquer sournoisement la nuit, autrement que par un faible « non », mais sans geste menaçant = victimisation totale assurée !
Je vous ai donc préparé un petit top 3 des situations dans lesquelles mon chat se fout clairement de ma gueule.
1. Il prend mon fauteuil pour un arbre à chat.
Et il l’escalade, littéralement.
Ce qui veut dire de manière très concrète que je me peux me faire sauter dessus sauvagement de la tête aux pieds à à peu près n’importe quel moment.
2. Il me barre la route.
Les chats ont normalement peur des engins motorisés, et donc, a fortiori des fauteuils. Mais j’ai eu Boulbi quand il était tout petit, donc il est complètement habitué. Voire trop habitué. Ce qui veut dire que même si je menace de l’écraser, il en a RIEN A FOUTRE.
Et son jeu préféré consiste à s’étaler de tout son long (ou de son large, je ne sais plus vraiment tellement il est volumineux), au milieu du passage. N’importe quelle personne normalement constituée n’aurait qu’à l’enjamber et tracer sa route. Mais inutile de vous préciser que quand on est en fauteuil on n’enjambe pas, à moins d’être dans un film de Disney avec Un Amour de Coccinelle.
Non, ma réalité à moi ressemble plus à ça.
Et ça peut durer des heures, ponctuées de pathétiques et inefficaces « Boulbi ! Pousse-toi ! Allez dégage ! ». (Pour les plus cruels d’entre vous, je vous arrête tout de suite, oui, j’ai déjà essayé de prendre de l’élan pour faire mine de l’écraser. Mais je vous l’ai dit. RIEN A FOUTRE).
3. Il me prend pour un taxi.
Vous connaissez surement les vidéos des chats qui se font promener sur les aspirateurs intelligents.
Alors moi j’ai pas d’aspirateur intelligent, mais j’ai un fauteuil. Et pour lui c’est pareil. Alors quand je travaille à mon bureau dans ma chambre, il saute sur mon cale-pied, et il me donne des coups de pate jusqu’à ce que je bouge. Au début je ne comprenais pas trop ce qu’il attendait, mais je n’ai pas mis bien longtemps.
Monsieur me demande de le conduire de ma chambre à son bol de croquette dans la cuisine. Et il ne descend qu’une fois arrivé à destination. Grosse feignasse !
Mais heureusement, j’ai quand même réussi à lui apprendre un numéro de dressage incroyable qui chaque jour me sauve la vie ! Allumer la lumière ! Et ça c’est vachement cool parce que moi, je ne peux pas le faire.
L’année dernière j’étais malade une journée, et j’étais donc contrainte à passer la journée toute seule du matin au soir. La personne qui était venue s’occuper de moi le matin avait tout préparé pour que je sois autonome jusqu’au soir (verres d’eau à gogo sur la table, repas froid prêt, chargeur de téléphone à portée de main etc.). Mais on avait toutes les deux oublié un petit détail. Le matin il faisait jour, mais en plein mois de février, la nuit tombe à 17h, et je devais rester seule jusqu’à 19h. Je m’en suis aperçue au moment où le jour commençait à décliner, et IMPOSSIBLE d’atteindre l’interrupteur.
Seule, malade et abandonnée dans le noir (oui ma vie est dure), je commençais à m’ennuyer sérieusement, jusqu’au moment où un éclair de génie m’a illuminé ! J’allais apprendre à Boulbi à m’allumer la lumière ! J’ai dégainé un laser pointeur, et l’ai fait courir dans tout l’appartement (le chat hein pas le laser), petite prise d’élan, et hop ! Saut en hauteur jusqu’à l’interrupteur !
Depuis ce jour, les ténèbres de ma vie se sont dissipées.
Oui. C’est beau d’avoir un chat.
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