Il y a un mois, une mouche m’a piquée ; j’ai décidé de déménager.
Vivant chez mes parents jusqu’alors, et ayant toujours vu mes amis habiter dans des cages à poules au huitième étage sans ascenseur, je n’étais pas franchement pressée, et je m’étais presque résignée à finir comme Tanguy, habitant toujours chez papa maman à 58 ans. Il faut dire que là-bas, c’était royal, tout le monde s’occupait bien de moi et me chouchoutait à point.
Et puis un beau matin, sans même vraiment chercher, j’ai vu une super annonce, pour un appart qui avait l’air anormalement bien aménagé et accessible, dans un quartier super chouette. Ca ne coute rien d’aller voir, allons le visiter pour le fun ! me dis-je
Et là, énorme visite collective, les gens faisaient la queue pour le visiter. Je me suis dit que c’était mort, et que de toute façon je ne l’aurais jamais. Mais il était TELLEMENT COOL ! Tellement pratique pour moi, je savais que jamais je n’en retrouverai un aussi bien, dans une ville où les apparts accessibles ET abordables doivent se compter sur les doigts d’une main. Parce que qui dit espace dit cher, et qui dit espace et ascendeur dit cher cher, et qui dit espace ascenseur ET moderne dit même pas en rêve.
Du coup, j’ai fait quelque chose de mal. J’ai un peu honte. J’ai sorti les violons, les yeux de bébé chat humides, et la voix tremblotante (j’ai accessoirement perdu mon amour propre et ma dignité à tout jamais) et je suis allée pleurer dans les bras du propriétaire.
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« Oh mais c’est terrible ! Ca fait DES ANNEES que je cherche un appartement ! EN VAIN ! Je n’en trouve JAMAIS aucun accessible pour moi ! J’envisage de partir m’exiler, loin de ma famille, et de mes amis, dans un pays où je trouverai un logement… Hélas ! Quelle tristesse ! Voyez-vous Monsieur le Propriétaire, cet appartement là, il était parfait. Mais je ne suis pas dupe, il y a tellement de gens qui ont déposé un dossier… C’est voué à l’échec. Une fois de plus. Adieu Monsieur le propriétaire. Adieu ».
PATHETIQUE. LA HONTE.
Mais le marché de l’immobilier, est un monde cruel et sans pitié.
Et c’est comme ça que j’ai emménagé dans un appartement fabuleux, avec une super vue !
Mais moi qui avais toujours été choyée par mes parents, et qui suis surtout incapable de me faire cuire un oeuf ou même d’ouvrir une simple porte, comment allais-je bien pouvoir survivre dans ce nouvel espace, seule, et abandonnée de tous ?
La suite au prochain épisode !
[J’en profite également pour faire une petite annonce ! Wheelcome a maintenant 1 an ! Et il y a un an, un dimanche soir froid et gris en chaussettes, je n’avais jamais imaginé avoir tant de lecteurs formidables qui suivraient mes aventures ! Merci !]
Ah, très intéressant comme post. Et du coup c’est quoi la suite ? Comment faire pour manger, ouvrir les portes, etc ?