Quand j’en ai marre des taxis, des transports et des restos pas accessibles, je pars à Londres. Et non, ce n’est pas un caprice de star. Laissez-moi vous expliquer pourquoi.
Déjà, parmi les quelques avantages que procure la situation de handicap (genre, ne pas faire la queue à Disneyland Paris et chez Monoprix), figure la magie de l’Eurostar. L’Eurostar, pour toute personne en fauteuil, est une sorte de monde magique, où tout est facile. Déjà, prendre son billet, contrairement à la SNCF (dont je parlerai prochainement et qui nécessite de passer dix ans au téléphone pour réserver une rampe), là, il suffit de cliquer sur trois boutons, de cocher une case et de payer. C’est un peu comme acheter des chaussures en ligne, c’est très chouette. Mais le truc encore plus cool, c’est que quelle que soit la date où l’on prend son billet, la veille ou six mois avant, on paie le même prix, le moins cher de toute la grille tarifaire : 40€ le trajet. Et on a le droit d’amener un copain avec soi pour le même prix, le tout en première s’il vous plait. C’est imbattable. Sérieux, si vous n’êtes pas en fauteuil, ça vaudrait presque le coup d’en acheter un pour en profiter.
Et la première classe de l’Eurostar, ça déchire tout. On vous escorte jusqu’à un lounge caché derrière des vitres fumées, une hôtesse vous prend votre manteau, et là c’est open bar, buffet, boissons et magazines à volonté en attendant de monter dans le train. Les gens sont beaux et gentils, c’est merveilleux.
Une fois à bord, c’est reparti. Distribution de plateau repas avec des vrais petits couverts, et de la vinaigrette à l’huile de truffe. Et comme la plupart du temps, il n’y a personne en première, on pourrait presque danser dans les wagons et chanter à tue-tête (même dans les toilettes, comme le montre la photo ci-dessous).
Il y a environ un an, je lisais un magazine, et j’ai vu une ombre passer à côté de moi pour aller aux toilettes, justement. Et là mon coeur s’est arrêté net : Mick Jagger en personne s’était levé pour aller faire pipi ! La mort d’une idole. Il était assis deux rangs devant, incognito, avec une femme brune qui devait mesurer au moins 2m. Inutile de vous dire je suis allée chercher environ dix fois des magazines à l’autre bout de la voiture pour avoir une bonne raison de passer devant lui encore et encore l’air de rien…
Vous l’aurez compris, l’Eurostar, c’est trop cool. Mais le mieux, c’est que Londres aussi. Tout est easy. Déjà, on ne dirait pas, mais la bonne surprise, c’est que les traditionnels black cab sont absolument tous équipés de rampe. Donc pour la première fois de ma vie, j’ai pu héler un taxi dans la rue. J’ étais tellement émue, j’en avais presque les larmes aux yeux. Absolument tous les bus sont accessibles, et s’arrêtent sans rechigner. Je n’y suis pas retournée depuis les JO, je ne sais pas s’il y a eu des changements dans le métro (quelques stations étaient déjà bien aménagées l’année dernière) mais ça ne m’étonnerait pas qu’il y aussi du progrès de ce côté là. Restos, boutiques, bateaux-bus, pubs, musées, tout est nickel.
Bon après, je crois que pour y vivre et trouver un appart accessible et central c’est une autre affaire, car il s’agit souvent de petites maisons découpées en appart, donc c’est un peu galère. Mais en attendant, je me contente d’y faire régulièrement des petites escapades le week-end, (ou même pour une journée, ça règle le problème de l’hôtel !)
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