En ce moment, je suis en plein marathon, car je passe des entretiens pour trouver LE stage.
J’ai commencé par un premier rendez-vous dans une énorme boîte. J’arrive dans le hall d’entrée, immense, blanc, immaculé. C’était un peu flippant. Et là, je vois que pour entrer, il faut monter un escalier d’un demi-étage, une grande volée de 7 marches.
Bon. Pas de panique, il y a une sorte de « monte-charge » sur le côté. Je dis bien « monte-charge » et pas ascenseur, car c’est vraiment le truc qui sert à monter les livraisons. Et c’est accessoirement l’invention la moins pratique du monde, car il faut appuyer de toutes ses forces sur un bouton hyper dur pendant tout le trajet. Je hèle donc l’hôtesse d’accueil en haut des marches, et lui demande timidement : « Excusez-moi ? Est-ce que vous pourriez m’aider à prendre « l’ascenseur » – j’ai été sympa – pour appuyer sur les boutons s’il vous plaît »
Normalement, j’ai l’habitude, ça ne pose jamais problème. Mais là…
« Ah. Euh. Olalala je sais pas comment faire ! »
« Bah c’est simple en fait, il faut juste appuyer sur le bouton parce que je ne peux pas le faire seule… »
« Ah oui mais JE NE SAIS PAS FAIRE ! »
Bon. OK. Il va falloir y mettre un peu du tien là meuf.
« Non mais c’est très simple je vous dis ! C’est juste pour appuyer sur le bouton ! Je vous montre, y’en a pour 2 secondes » (j’étais toujours en bas des marches)
« Non désolée, je sais pas faire. Je vais appeler un agent de sécurité. »
HAHAHAHAHA LA GROSSE BLAGUE.
Il va pas être déçu le mec de venir pour ça ! Mais bon, j’ai pas le choix, il faut bien que j’aille passer cet entretien. Donc j’attends. Une fois arrivé, le mec était saoulé, et honnêtement, je le comprenais bien. Aider mémé à appeler l’ascenseur, c’est sûr que niveau intervention de la sécurité sous les feux de l’action et de l’adrénaline, on a dû voir mieux.
Bref. L’entretien était bien. On avait une discussion riche et intelligente. Tout semblait parti sur la bonne voie. J’étais heureuse, je m’y voyais déjà.
Quand soudain, l’intervention fatale, la réplique qui casse tout.
« Mais… Comment on va faire ? »
Moi, motivée, pleine de ressort je réponds naïvement : « Pour ? »
« Bah oui ! Normalement le stagiaire, il doit pousser des chariots, porter des colis, coller des étiquettes… Là ça va être compliqué du coup non ? »
Ah bah oui. Là, c’est sûr, on est mal barré.
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