L’autre jour, j’ai sympathisé avec un flic qui bosse à la brigade anti-criminelle. Je l’écoutais parler de son métier de super-héros, les yeux grand écarquillés, et lui posais plein de questions un peu bêtes mais que je m’étais toujours posées sur les flics. `
Est-ce que les flics attachent leur ceinture en voiture ? Qu’est-ce qu’ils font de la drogue qu’ils confisquent ? etc. Tant de grandes questions restées jusqu’alors sans réponse.
Et puis, j’ai fini par posé la question qui me travaillait le plus :
Est-ce qu’il y a des véhicules de police qui permettent d’embarquer une personne en fauteuil ?
Et là, silence de mort.
« Euh comment ça ? »
« Bah si par exemple j’étais à la tête d’un réseau criminel, et que vous deviez m’embarquer, comment vous feriez ? »
« Alors là. On serait mal. AUCUNE IDEE. Je crois pas qu’on ait déjà eu affaire à ce genre de cas ! »
« Ah bon ? Mais comment ça se fait ? »
« Bah je sais pas, ça n’arrive jamais »
« Oui mais imagine ça arrive ! »
« Bah… Alors là c’est vraiment une bonne question. Je me renseignerai tiens. »
Et pour tout vous dire, je trouve ça scandaleux. Scandaleux que dans l’imaginaire collectif, une personne en fauteuil roulant soit innocente par défaut, qu’on lui concède une immunité absolue.
Et je suis super vexée que même la police me considère comme un bisounours, et ne me prenne même pas au sérieux.
J’aurais trop aimé être une grande criminelle, crainte et menaçante, mais on me prive du droit fondamental d’être méchante ! C’est hyper frustrant.
Du coup, j’ai décidé de prendre les choses en mains. J’ai démissionné, et maintenant je vends de la drogue, parce que rappelons-le, je suis forcément innocente, donc personne ne se doutera jamais de rien.
Comme le film Paulette, où une petite mamie décide d’arrondir ses fins de mois en dealant, et personne ne la soupçonne. Pire, personne ne la croit.
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